Je suis une femme,
entre 14 et 55 ans, entre blonde et brune, entre petite et grande, entre mince et ronde, entre blanche et noire, entre célibataire et mariée.
J’ai parfois des enfants, au moins un métier, un chien à sortir, des courses à faire, une voiture à laver, un jardin à entretenir, juste envie de marcher dans la rue (sans faire le trottoir).
J’ai parfois envie de boire en public, de manger un burger qui dégouline, de porter des couleurs qui jurent, d’avoir les cheveux en vrac.
J’ai parfois envie de montrer mes cernes et cacher mes seins.
J’aime mes talons de 10 cm, surtout quand ils sont dans le placard.
Je suis une femme, je suis une mère, je suis une fille, je suis une voisine, je suis une collègue, je suis une amie, je suis une amante, je suis peut-être toi…
…et je te parle de tous ces goujats du quotidien, ces Don Juan du dimanche, ces Casanova « bad » gamme, qui m’empoisonnent subtilement l’existence.
Tous ces hommes (et même parfois des femmes !) qui nous disent « Tu ne vas pas te plaindre de plaire ! »
Ce n’est pas de plaire dont je me plains, c’est d’être réduite à l’état d’objet de convoitise, c’est d’être réduite à l’état de trophée, de n’être plus que ça.
Alors toi qui me lis, ce sujet tu en entends sûrement un peu parler, si tu ne le connais pas déjà trop bien. Peu importe de quel côté des mots (et des gestes et des regards…) tu te situes.
Que tu sois auteur, simple spectateur ou souffre-douleur, tu reconnaîtras ce quotidien qui est