L’histoire sans fin… 2/?

Un peu de contexte

Dans la première partie, que tu peux lire ici, je te parle d’un homme, anciennement un ami, devenu un amant pour une seule nuit, parce qu’il a complètement pété les plombs après ça.

La suite de l’histoire

Après cette journée folle qui se termina par la honte ultime pour moi et un gros râteau pour lui, il ne lâcha pas l’affaire, loin de là. Il m’écrivit des dizaines de messages, pendant des semaines. Parfois des gros pavés dans lesquels il me demandait pardon et me disait qu’il était fou de moi, ou alors il me ressortait le refrain de la peur qu’il me soit arrivé quelque chose. Je ne répondais pas, mais il continuait. Parfois je lui envoyais un message juste pour lui dire d’arrêter, évidemment sans impact.

Puis il passa au niveau supérieur et m’envoya des cadeaux qu’il fit livrer chez moi (alors qu’il savait parfaitement que, pour n’avoir nul part où aller, je vivais toujours sous le même toit que mon ex, (ça sera un sujet à part entière)). Je lui expliquai qu’il ne m’achèterait pas avec des cadeaux. Prise de pitié, je finis par lui donner une chance d’expliquer son comportement. C’est là qu’il me raconta ses « aventures » à l’armée et que je compris qu’il devait être très traumatisé par ses expériences. Je décidai de mettre de l’eau dans mon vin et de tenir compte de sa fragilité psychologique.

La relation reprit doucement, mais plus vraiment pour son aspect charnel, davantage sentimental, j’étais touchée et attendrie par son histoire. Sauf que les comportements bizarre ne s’atténuèrent pas, ce fut même plutôt l’inverse. Il se montrait de plus en plus possessif, sous couvert d’inquiétude. Comme cette fois où j’étais violentée par mon ex et qu’il me disait d’appeler les flics (ce que je n’osais pas faire évidemment) et qu’il appela à ma place et usa de son statut de militaire pour glaner toutes les informations possibles. D’ailleurs petit aparté, il a appelé les flics. Mais personne ne s’est déplacé…

A ce moment là de l’histoire, j’étais vraiment au plus bas et je n’arrivais plus à faire la distinction entre les attentions maladroites et un comportement malsain. Il surfait sur mon besoin de sécurisation et je m’accrochais à la seule personne qui semblait me vouloir du bien.

Quelques temps plus tard, mon ex ayant quitté sa caverne pour la journée, j’avais la maison pour moi toute seule et je l’invitai à passer un moment. Les enfants faisaient la sieste depuis une bonne heure quand il arriva. Sur le moment j’étais heureuse de le voir, mais je déchantai très vite. Il entreprit aussitôt d’avoir un rapport sexuel avec moi, ce que je refusai. Il se montra très insistant, me fit basculer sur le canapé, tenta de toucher mes parties intimes. Je lui disais non, mais il n’écoutait pas. Il répondait :

« Ça va aller, laisse toi faire. »

Finalement je dus élever la voix ou peut-être lui donner plus d’assurance, car il se redressa d’un coup. Je m’empressai de me relever et remettre mes vêtements en place et déjà les enfants débarquaient. Sauvée par le gong.

Malgré cet épisode, il resta tout l’après-midi et ne montra plus aucun signe de velléités reproductrices. Je n’osais pas lui demander de partir et voyant qu’il ne semblait pas vouloir s’en aller de lui-même, je me sentis obligée de lui proposer de dîner avec nous, tout en précisant qu’il ne devrait pas rester trop tard, parce que je ne voulais pas qu’il soit encore là au retour de mon ex.

Et il trainait de plus belle. Quand il se décida finalement à partir, forcément, il tomba sur mon ex, ce qui me valut une nouvelle nuit de représailles.

En conclusion

Pour moi l’histoire est définitivement terminée depuis cette ultime journée abusive enrobée de « laisse toi faire ».

Mais les histoires ne se terminent vraiment que quand tous les protagonistes ont quitté la scène. Or, il n’a toujours pas compris ses fautes et ce qu’elles ont provoqué chez moi.